LA PAPESSE. La Terre sous l’influence de la lune.
Planète de fluctuations.
La papesse est la stase, le repos après la bataille. Si la séparation de l’unité équivaut à un conflit, à l’abandon du chaos essentiel, elle est aussi la première étape douloureuse des voies de l’initiation. Epouse céleste. Dame de la connaissance ésotérique, la porte du passage entre l’extérieur et l’intérieur. Le sanctuaire de Dieu et de l’homme. L’énigme initiale. La nature.
Moralité. Discrétion, silence. Méditation, foi. Attente, patience.
Immoralité. Inactivité, paresse. Attente en vain.
ALIENOR D’AQUITAINE (1122-1204) a porté durant sa vie deux couronnes royales et une couronne de duchesse. Le livre ouvert qui orne son gisant à Fontevrault et les trois couronnes sont les éléments iconographiques de la Papesse.
De son vivant, Aliénor était une héroïne idéalisée dans le célèbre personnage de la Reine Geneviève. Elle était chantée comme l’incarnation de la mythique «Dame souveraine» de la tradition celtique.
Dans son siècle aventureux et innovateur, elle causa des scandales, et devint modèle de personnages emblématiques de l’imagination populaire. Animatrice de cours d’amour, le but d’Aliénor était de constituer une société nouvelle.
Sur cette lame, sont représentées les deux colonnes rostrales (P. A. Poitevin 1782-1859), surmontées de statues symbolisant le commerce et la navigation. En sortant de l’Unité, on entre dans la domination binaire des colonnes Jakin et Bohas : l’une rouge, l’autre azur. L’arcane numéro 2 possède le secret de la vie, de la mort et de la résurrection. La papesse est la prêtesse du mystère et de l’initiation.